Depuis le 13 septembre et jusqu’au 17 septembre, la salle Bouriane accueille Sofia Johannissen, une artiste toujours rayonnante, qui s’exprime à travers ses aquarelles. La Maison Bouriane se trouve en face de la boulangerie et juste à côté de l’office de tourisme (c’est un bâtiment en arc de cercle, en bord de route)
L’exposition annuelle de son atelier était prévue au printemps, mais suite à un petit changement de programme, elle a lieu actuellement à la salle Bouriane. Sofia n’est pas totalement une inconnue à Salviac, elle y a déjà exposé, mais cette année c’est plus d’une quinzaine d’aquarellistes amateurs, ayant participé à ses cours ou stages, qui se prêtent au jeu, autour de quelques-unes de ses œuvres! Cela donne une exposition très riche en styles et en couleurs!
Elle était particulièrement heureuse cette année, de partager la galerie avec plusieurs de ses ”apprentis aquarellistes”, comme elle aime à les qualifier.
Exposer ses œuvres à des inconnus, c’est un très grand pas, parfois effrayant dit-elle. Et tout comme les artistes au moment où ils montent sur scène, les peintres ont le trac, même s’ils ont 50 ans de carrière. Les élèves ont su franchir cette étape, et ont par conséquent amplement mérité les applaudissements du public.
À la question qui lui avait été posée lors de son premier passage en juillet 2021: Avez-vous une spécialité? Elle avait répondu être constamment à la recherche de symboles, images qui représentent ce qu’elle ressent, mais a fini par se spécialiser dans l’art animalier, trouvant que les animaux sont justement emplis de symboles. Sofia passe beaucoup de temps à les observer, à les photographier. Chacune de ses toiles reflète l’émotion qui l’a portée le temps d’un regard, un ressenti, un émerveillement, une colère, une interrogation qu’elle souhaite illustrer en maniant le pinceau comme un poète manie la plume.
Sofia est suédoise, et dessine et peint depuis toujours. Après un long parcours en France, elle a eu le coup de cœur il y a 5 ans pour le Lot, où son inspiration artistique est infinie. ”On utilise les couleurs, mais on peint avec ses émotions”. Pour elle, cette phrase décrit bien le processus créatif tel qu’elle le vit et le conçoit. Ses créations personnelles ont presque toujours comme point de départ une émotion, un vécu, un sentiment qu’elle va transposer sur son papier, un peu comme si elle créait un “album photo souvenir”, sauf que les émotions, on ne peut pas les photographier, alors elle est toujours à l’affût de symboles qui font écho à ce qu’elle a envie de mettre en image, en observant tout, autour d’elle. Et ce sont ces symboles qu’elle va peindre, en général d’après ses propres photos ou croquis.
Toutefois, son but n’est pas de créer une illustration narrative qui raconterait de manière impudique son histoire. Il s’agit là juste de son déclencheur créatif. Elle s’efforce toujours de laisser suffisamment d’ouvertures, suffisamment de niveaux de lecture, afin que les œuvres aient leurs propres vies, et qu’elles racontent leurs propres histoires aux personnes qui les regardent.
Si vous lui posez la question: Pourquoi l’aquarelle? Elle vous répondra ceci:
“Parce que je trouve que c’est le médium le plus magique! (En peinture d’art, le médium est le liant de la pâte colorée. On appelle couramment médium à peindre ou médium de travail un liant sans pigment utilisé pour ajuster les propriétés de la peinture. Le médium à peindre s’emploie surtout avec les peintures en pâte, peinture à l’huile et la peinture acrylique. Il permet de régler la viscosité de la pâte, sa siccativité, sa transparence, son état de surface lisse ou rugueux, brillant ou mat. Il peut favoriser l’inclusion de charges et l’exécution d’empâtements, ou au contraire les couches fines des glacis. Le médium a une part importante dans l’évolution de l’œuvre au cours de son vieillissement. L’ajout de médium à peindre à la pâte de pigments liés avec un médium de préparation exige des précautions, résumées, en peinture à l’huile, par l’adage “gras sur maigre”. Le terme médium est aussi utilisé sans rigueur pour toutes sortes de substances qui s’ajoutent à la peinture.)
Si on se sert vraiment de l’eau, les possibilités, effets et styles sont infinis. Et c’est aussi un médium qui correspond totalement à ma philosophie de vie: pour moi, peindre une aquarelle est comme un voyage, une aventure ; on sait quand on commence, on sait à peu près où on veut aller, quelle direction on veut prendre, mais, si on se sert vraiment de toutes les possibilités du pigment, de l’eau et du papier, si on laisse tout cela «vivre sa propre vie» sur la feuille, on ne sait pas du tout quand on terminera, ni quelle direction l’œuvre aura finalement pris. Je dis souvent que le travail de l’aquarelliste, c’est de “dompter – à juste dose” ce qui se passe sur le papier: laisser vivre tout en orientant selon besoins. Un voyage, une aventure, en s’adaptant continuellement, en acceptant que rien n’est figé, que rien n’est écrit à l’avance, se laissant porter par d’agréables surprises, et, parfois, faisant face à des accidents de parcours (dont on peut se servir – ou pas !)… Chaque aquarelle est une nouvelle aventure, un nouveau challenge. D’ailleurs, je n’ai pas un papier ni une marque de prédilection, car justement je recherche le défi de toujours m’adapter – chaque marque, chaque papier réagissant différemment !
Elle réalise également des portraits sur commande, des personnes ou des animaux de compagnie, voire de personnalités. Pour plus d’informations: www.sofiajstudio.com tel: 06 26 34 40 80. https://www.sofiajstudio.com/