Nous, signataires de l’Appel pour la 6e République à LFI, sommes un collectif de militant.e.s défendant le programme l’Avenir en Commun.
Aussi, nous ne pouvons que nous interroger suite à l’émission Complément d’Enquête et à divers articles de presse, décrivant les comportements de Sophia Chikirou. Notre but n’est pas de polémiquer sur ce sujet mais nous ne sommes pas surpris.es que des dérives puissent apparaître. Nous pensons qu’il ne s’agit pas d’une question de personne, mais affirmons que c’est avant tout une question structurelle.
Si les principes des Mouvements citoyens tels que revendiqués par l’Avenir en Commun (gouvernement du peuple, pour le peuple et par le peuple) étaient mis en pratique à LFI, ce genre de situation n’existerait pas. C’est pourquoi nous militons pour une refondation du mouvement LFI par ses propres militant.e.s en Assemblée sur le principe de l’Assemblée constituante proposée par LFI pour la 6eme République.
Nos groupes d’action, lieux de débats, ne sont jamais consultés sur les options politiques ni sur quoi que ce soit. De même, dans la mesure ou il n’existe aucune règle démocratiquement établie fixant l’organisation structurelle du mouvement, son fonctionnement ne peut relever que de l’abitraire, comme par exemple la cooptation des 21 membres composant la coordination des espaces ainsi que celles des autres instances (en particulier les instances disciplinaires).
Un autre LFI est possible, pour cela, il faut regarder les choses en face : c’est ce qu’ont fait nos camarades députées Pascale Martin et Danielle Simonnet. Avec Pascale, nous estimons que «des explications de Sophia et du mouvement doivent être données à l’ensemble des militant.e.s», et avec Danielle nous proclamons que « les pratiques doivent changer » .
Pascale Martin et Danielle Simonnet sont porteuses du courage dont parle Jaurès : « le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques ».
Pour avoir eu ce courage, ces deux députées sont mises en cause et attaquées au sein même du mouvement, accusées de s’en prendre à des femmes racisées. Cette accusation est absurde puisque leurs réactions portent sur des comportements et des actes, et sur rien d’autre. Par ailleurs Manuel Bompard décrit Pascale Martin comme « en marge du groupe ». Cette phrase et les autres attaques sont caractéristiques des processus d’exclusions arbitraires en œuvre à LFI et dont sont victimes des dizaines de militant.e.s et élu.e.s irréprochables.
Ces méthodes sont indignes des valeurs portées par l’Avenir en Commun.
« On se doit d’abord et avant tout d’être fidèles à nos convictions, à notre programme, à nos principes, à notre éthique. C’est en fonction de ça qu’on doit se déterminer, même quand l’un des nôtres est en cause » (Danielle Simonnet)
Nous sommes des militant.e.s de base, ne roulant pour personne, seulement animé.e.s d’une volonté d’agir ensemble et démocratiquement pour donner plus de crédibilité à notre mouvement .
Appliquons à la FI ce que nous souhaitons appliquer dans la mise en place de la 6e République.