vendredi dernier 9 décembre se tenait à Sarlat, une réunion de soutien à JULIAN ASSANGE. Viktor Dedaj, qui connaît le site WIKILEAKS depuis son origine, est venu nous expliquer l’effroyable situation de Julian et son insoutenable calvaire, ainsi que le contexte « politique »de l’affaire. (cet humble scribouillage-compte rendu s’étoffera par la suite avec les compléments d’information que je vais acquérir.)
Car au delà des mots pour exprimer objectivement sa situation, l’extrême précarité de ses conditions de « survie » sont institutionnalisées comme s’il était un criminel, alors que ce sont le traitement judiciaire et les conditions quotidiennes de son incarcération qui sont « criminelles » ! Son état de santé est considéré « critique ». Il a fait un AVC, en direct lors de sa dernière « télé-audience » mensuelle : le 28 de chaque mois un tribunal statue sur son éventuelle extradition , d’abord vers la Suède, puis vers les USA pour y être jugé. Rappelons qu’aux USA les peines requises pour chaque « motif d’inculpation » s’accumulent. Donc le gouvernement états-unien a constitué une longue listes de motifs d’inculpation qui lui permet de pouvoir l’inculper pour 175 ans ! (on mesure l’hypocrisie d’une telle sentence, qui évite l’expression « à perpétuité ». (n’écoutez pas les sirènes de la désinformation qui ssssssifflent sur nos têtes… pour détruire celui qui gène… !)
Il est incarcéré dans une prison de « haute sécurité », en Angleterre, à l’isolement. « pour le protéger » (?) des autres détenus dangereux !?(Donc il n’a rien fait mais il est emprisonné avec des détenus extrêmement dangereux), et pour le protéger de ces dangereux criminels on l’isole avec une unique heure de sortie (solitaire ) par jour !!!
Pour quel(s) crime(s) subit-il ce traitement ? AUCUN ! Il est juste « maintenu » en prison pour… être sûr qu’il n’échappera pas à la possibilité, pour les USA, de pouvoir le juger, ou au moins de le maintenir en incapacité de s’exprimer. Donc une élimination sans condamnation officielle. Mais… Julian Assange est australien, mais les USA considèrent, avec leur clause de loi « d’extraterritorialité », que des infractions commises à leur encontre partout dans le monde leur permettent d’inculper n’importe qui n’importe où. Ainsi des banques françaises ont eu des amendes de plusieurs milliards de dollars pour ne pas avoir respecté leur embargo à l’égard de pays « ennemis ».
Comment un état « démocratique », l’Angleterre, peut-il infliger un tel traitement à une personne n’étant officiellement accusé de rien dans le pays qui le retient ? Et surtout POURQUOI CE TRAITEMENT ?
Poser la question est souvent y répondre. Rappel de quelques faits qui ont jalonné sa vie depuis seize ans.
Avec quelques collègues journaliste il fonde WIKILEAKS en 2006 (WikiLeaks — Wikipédia). son(leur) but ? Permettre à la population d’accéder à des informations non révélées dans les médias « officiels »(mainstream). Il crée un site dont le fonctionnement « crypté » permet aux lanceurs d’alerte de déposer leurs informations totalement anonymement. Informations qui seront vérifiées par une équipe indépendante, avant d’être diffusées.Il reste aux médias à utiliser ces informations pour les diffuser…
Dans un premier temps ce travail lui vaut des récompenses… Mais ce site, et son « animateur » sont devenus un véritable cauchemar pour les gouvernements corrompus de notre planète. Ils ne peuvent plus agir en toute impunité ! Le caillou dans leur chaussure (scrupulum en latin) devient rocher ! Il doit disparaître ! Mais il faut au préalable que l’horreur qu’il aura vécue ait suffisamment épouvanté ses admirateurs pour leur couper l’envie de suivre son exemple : on neutralise le messager, on empêche ainsi le message de perdurer.
Comme toujours, il suffit de répandre des calomnies qui seront entretenues par les médias « aux ordres », et selon l’adage « il n’y a pas de fumée sans feu », on entretient le doute, puis la suspicion, puis le rejet et finalement l’abandon du message, après avoir abandonné le messager. (trop poli pour être honnête…)
Et au risque de passer, encore, pour un complotiste, impossible de ne pas constater une « entente tacite » entre les gouvernements : la suède fait courir le bruit qu’il est recherché pour viol et demande son extradition, alors que cette même justice (suédoise) l’a laissé partir de son pays librement, après l’avoir disculpé de ce motif.
Maintenant que les USA demandent son extradition, la neutralisation est assurée et la Suède a pu retirer sa demande. Ainsi , par entente cordiale (ou tacite), le relais s’est passé entre ces deux états, et l’Angleterre, peut parachever le contrôle de la vie de Julian Assange, et son impossibilité à continuer sa mission.
Plusieurs de ses collaborateurs ont disparu : un est passé trop près d’un train, un autre a disparu lors d’un voyage touristique en laissant ses affaires à son hôtel, un autre s’est suicidé, etc…
« TOUT EST POUR LE MIEUX DANS LE MEILLEUR DES MONDES ??? »(d’après la phrase ironique de Aldous Huxley dans son livre « le meilleur des mondes »)
RAPPEL : Julian Assange pense que la démocratie ne peut exister que dans le partage transparent de l’information. C’est l’alpha de son travail.
À CETTE AUNE ON DOIT POUVOIR MESURER LE DEGRÉ DE DÉMOCRATIE DE NOS « DÉMOCRATIES » !!! Alors que dans le même temps on nous montre l’autoritarisme et l’inhumanité de la Chine et de la Russie , on s’applique à copier les méthodes de ces pays…
PETITS RAPPELS : le système du bâillon existe aussi en France, certes de moindre importance. Des lanceurs d’alerte et des militants sont attaqués répétitivement en justice (LINKY) et d’autres anonymes qui gênent des grosses entreprises ou le gouvernement sont intimidés par des formes parfois « relativement » feutrées de neutralisation (période COVID divers médecins et scientifiques), ou des actes plus musclés avec des militants syndicaux ou des gilets jaunes qui ont risqué 7500€ d’amende et six mois de prison pour avoir participé à une manifestation considérée illégale, sans parler des dizaines de manifestants mutilés entre 2018 et 2019, dans notre belle démocratie.
FAISONS ENTENDRE NOS VOIX POUR AIDER JULIAN ASSANGE, mais pas que… car il est également question de notre droit à l’expression différents de celle des gouvernants et des médias « officiels ».
Daniel Coutant
- Daniel Coutant